La Grande Loge Féminine du Cameroun a pour but la recherche constante et sans limite de la vérité et de la justice dans le respect d’autrui, afin de contribuer au « perfectionnement de l’humanité » comme l’indique ses statuts.

La Grande Loge Féminine du Cameroun est tout à la fois :

– Une école de vie qui s’appuie sur les valeurs de liberté, de tolérance, de respect de l’autre et de soi-même. Par sa démarche philosophique humaniste, elle entend dépasser les clivages, refuser les exclusives pour être le « centre de l’union ».

– Une alliance universelle fondée sur la solidarité, la réunion de femmes qui ont choisi librement des objectifs communs, qui travaillent et progressent ensemble.

– Un ordre initiatique auquel on adhère de sa pleine liberté. Dans sa recherche spirituelle, la Franc-maçonnerie refuse tout dogme, elle respecte les croyances mais n’en n’exige aucune. Elle est l’art de se construire pour mieux construire la société.

Travailler à l’intérieur des Loges pour porter, à l’extérieur, leurs idées et leurs valeurs, penser le monde pour pouvoir plus efficacement le construire, intégrer l’héritage du passé pour être des architectes de l’avenir, tel est l’idéal des Franc-maçonnes de la Grande Loge Féminine du Cameroun.

Cet idéal est porté par l’engagement de chaque Franc-maçonne à participer activement dans sa Loge à ce travail de construction pour œuvrer plus justement à un idéal de dignité humaine, de justice, de démocratie.

Fidèle aux principes fondateurs de la Franc-maçonnerie universelle, la Grande Loge Féminine du Cameroun respecte strictement les lois du Cameroun. Elle a fait sienne la devise de la République Camerounaise, « Paix, Travail, Patrie » en même temps que la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ».

LA TRADITION DES FRANCS-MAÇONNES

La Tradition dont se réclament toutes les maçonnes et tous les maçons ne doit pas être considérée comme un savoir inerte, fruit fossilisé des intelligences de nos anciens, eux qui savaient combattre les idées reçues, chercher la vérité jusqu’au martyre, abattre les dogmes et révolutionner la science de leur époque.

La Tradition à laquelle nous nous référons est une tradition humaniste, faite de liberté de conscience, de tolérance réciproque, de progrès, de fraternité, de volonté de concorde, de conciliation et d’amour.

Qui dit « Tradition » dit « transmission ». Nous avons reçu des maçons et des maçonnes qui nous ont précédées une méthode et des outils. Nous devons les découvrir, apprendre à les utiliser avant d’être capables de construire en harmonie, d’enrichir le patrimoine reçu pour que la chaîne se poursuive de génération en génération.

Cette démarche commune à toutes les Obédiences s’exprime de façon spécifique à la Grande Loge Féminine du Cameroun, composée exclusivement de femmes. Elle est, rappelons-le, ce lieu privilégié où les femmes peuvent laisser s’exprimer leur parole de femmes, libres et responsables.

LA TRANSMISSION, UN DEVOIR

La Franc-maçonnerie dite spéculative s’est organisée depuis le début du 18ème siècle, par et autour de personnes d’origine diverses qui recherchaient un espace de liberté pour exprimer leur quête de tolérance réciproque, de libre examen, et d’union.

Des maçons et des maçonnes qui nous ont précédés, nous avons reçu une méthode, qui se dévoile graduellement : lorsque certaines connaissances sont assimilées, on peut incorporer à cette base des connaissances complémentaires. Le travail n’est jamais terminé, chaque situation nous conduit à la nécessité d’étudier, de comprendre, de rectifier avec humilité, mais avec dignité.

Nous avons reçu des outils pour y parvenir : les symboles et le rituel. Le pivot de la méthode est le développement de la pensée symbolique, véritable outil d’évolution. Elle se dévoile dans un champ individuel, intime et s’affirme dans la confrontation fraternelle, collective de chaque Loge, car c’est en loge que tout se passe, là où tout est ordonné, orienté, séparé, différencié.

Le rituel rythme et ordonne toute chose, situe chacune, constitue un espace d’apprentissage des liens du soi à soi, de soi à l’autre, de soi au monde.C’est le vécu, jour après jour, dans la recherche permanente au sein des loges qui façonne le rapport de la franc-maçonne avec elle-même, avec son groupe, puis avec la Cité.

Le chemin de l’initiation maçonnique est une quête de sens, un désir de progresser, de comprendre, pour agir au delà des opinions partisanes, des carcans sociaux, des clichés réducteurs.

Notre méthode maçonnique s’inspire de tout cela pour nous permettre de tendre vers l’idéal que nous nous sommes librement imposé : le perfectionnement spirituel, moral et matériel de l’Humanité.